Agriculture
Dans la Vienne, l'étude HMUC face à la colère agricole
25/10/2025
La rédaction,
Le 03/11/2025
Les habitants du département de l'Aude en premier ligne face au réchauffement climatique et à la raréfaction de l'eau. Dans l’est de l’Aude, les rivières s’effacent une à une. Le Sou, affluent de l’Orbieu, est devenu un lit de feuilles mortes. Sur ce bassin, les précipitations ont chuté de 37 % depuis 1959, et la température a grimpé de 1,5 °C avec pour conséquences : des sources taries, des camions-citernes pour alimenter les villages, et une végétation qui brûle sous un soleil de plus en plus long.
L’été 2025 a vu s’embraser 17 000 hectares de Corbières. Le feu, surnommé "l’ogre des Corbières", a ravagé vignes et forêts, renforçant le sentiment d’un territoire à bout de souffle. Face à la désertification, certains viticulteurs arrachent leurs ceps, d’autres misent sur des couverts végétaux ou la réintroduction du pastoralisme pour entretenir les sols et créer des "coupures vertes" afin de limiter les incendies. Le défi reste vital pour ces villages où l’eau, hier abondante, devient aujourd’hui « peau de chagrin ». Entre sécheresses répétées, crues éclairs et nappes qui se vident, l’Aude se trouve aux avant-postes du dérèglement climatique — un laboratoire à ciel ouvert des tensions futures entre agriculture, nature et survie locale. Source : Le Monde, 3 novembre 2025.